TOKYO, 17 juillet (Reuters) - Le Japon passe en revue les données sismologiques relatives à ses centrales nucléaires, a indiqué mardi le ministre du Commerce, alors que la presse japonaise vient de révéler pour la deuxième fois en trois mois qu'une centrale atomique se trouvait sur une faille sismique.
Cette inspection pourrait conduire à l'arrêt permanent de certaines centrales nucléaires au Japon, qui interdit leur construction au-dessus de failles sismiques actives, et alimente un débat houleux sur le futur de l'énergie nucléaire après le désastre de Fukushima.
"Nous procéderons à des auditions pour recueillir les avis d'experts au sujet des centrales nucléaires dont il a été reconnu qu'elles étaient situées sur des failles sismiques en sommeil dans le passé", a précisé le ministre du Commerce et de l'Industrie, Yukio Edano.
"Nous revérifions toutes les centrales", a-t-il ajouté. Les médias japonais ont révélé mardi les données d'un rapport de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (NISA)relatif aux données d'excavation d'un réacteur nucléaire de la centrale de Shika, située au bord de la mer du Japon, au nord-ouest de Tokyo.
Selon ce rapport, la centrale nucléaire se trouverait sur une faille sismique active, ce qu'a démenti la compagnie d'électricité Hokuriku Electric, indiquant mardi dans un communiqué que d'après ses découvertes, la faille était inactive.
La NISA avait déjà fait part en avril de ses inquiétudes quant à une faille sismique active située sous la centrale nucléaire de Tsuruga, non loin de celle de Shika.
CONTESTATION GRANDISSANTE
La décision, le mois dernier, du Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, de redémarrer deux réacteurs de la centrale d'Ohi, située sur la même partie du littoral que les centrales de Shika et Tsuruga, a provoqué des manifestations régulières de la population.
Lundi, Tokyo a affronté la plus forte mobilisation de ses citoyens contre l'énergie nucléaire, avec plus de 100.000 manifestants dans les rues de la capitale japonaise.
Le gouvernement japonais a essuyé une nouvelle vague de critiques mardi pour sa gestion des consultations publiques sur l'avenir de sa politique nucléaire, qui se tiennent à travers tout le pays.
"Cela donne l'impression qu'ils n'ont rien appris", a déclaré Koichi Nakano, professeur à l'université Sophia, commentant des informations selon lesquelles des employés de compagnies d'électricité faisaient partie des rares personnes choisies pour intervenir lors des consultations publiques sur le changement énergétique.
Le gouvernement japonais envisage trois options pour son nouveau programme énergétique qui sera fixé en août : la réduction du rôle du nucléaire dans la production d'énergie à 0 dès que possible, sa participation à hauteur de 15% de l'énergie produite d'ici 2030, ou son implication à hauteur de 20-25 % à la même date.
(Juliette Rabat pour le service français)
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