par Shinichi Saoshiro
TOKYO, 17 octobre (Reuters) - La radioactivité émise par la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi, dans le nord-est du Japon, a diminué de moitié par rapport à ce qu'elle était voici un mois, a déclaré lundi l'exploitant du complexe, Tokyo Electric Power (Tepco).
La centrale, située à 240 km de Tokyo, a été endommagée le 11 mars dernier par le puissant tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Tohoku, dans le nord-est de l'île de Honshu.
"Nos derniers relevés montrent que la radioactivité émanant des réacteurs endommagés est de 100 millions de becquerels par heure, soit huit millionnièmes de ce qui avait été mesuré peu après l'accident", a déclaré Zengo Aizawa, vice-président de Tepco , devant les journalistes, au cours de son point mensuel sur la situation.
Selon lui, cela correspond à un rayonnement de l'ordre de 0,2 milliSievert par an, mesuré en limite de la centrale, soit un niveau sensiblement inférieur au seuil de 1 milliSievert par an qui, selon les réglementations du gouvernement nippon, ne doit pas être dépassé.
Ce niveau de 0,2 est inférieur de moitié à celui annoncé par Tepco au cours de son précédent point mensuel.
Au vu des progrès enregistrés dans le refroidissement des réacteurs endommagés, qui ont été victimes de fusions au cours des premiers jours de la crise en mars, Tepco a avancé son projet d'"arrêt à froid" de la centrale avant la fin de l'année, et non plus au mois de janvier comme cela était prévu à l'origine.
Techniquement, un "arrêt à froid" est un état dans lequel l'eau servant à refroidir les barres de combustible nucléaire demeure à une température inférieure à 100° Celsius, ce qui empêche le combustible de se réchauffer.
VASTE SUPERFICIE A DECONTAMINER
Grâce au renfort de systèmes de refroidissement récemment mis en place, les opérations de refroidissement ont progressé de façon régulière, les températures à l'intérieur des trois réacteurs endommagés tombant fin septembre sous la barre des 100° C.
Malgré cette évolution favorable, Tepco et le gouvernement ont pris garde de ne pas annoncer trop rapidement un passage à l'état d'"arrêt à froid".
"Nous devons continuer d'avancer avec prudence. Nous devons continuer de veiller à ce que les températures des réacteurs et le niveau de radioactivité émis demeurent stables", a déclaré Yoshinori Moriyama, directeur général adjoint de l'Agence de sûreté nucléaire gouvernementale, lors d'une conférence de presse conjointe avec Tepco.
Décréter l'"arrêt à froid" aura des répercussions bien au-delà de la centrale, car c'est l'un des critères qui, selon le gouvernement, doit être rempli pour autoriser les 80.000 habitants évacués à regagner leurs maisons dans un rayon de 20 km autour de Fukushima-Daiichi.
Avant que ces habitants-là puissent rentrer chez eux, les autorités vont devoir procéder à un nettoyage de grande envergure. Le ministère de l'Environnement évalue à 2.400 km2 le sol superficiel, dans le secteur de la centrale, qui doit être décontaminé. Cela représente une zone comparable au Luxembourg.
Même si un état d'"arrêt à froid" est annoncé prochainement, Tepco reconnaît qu'il ne sera peut-être pas en mesure de retirer le combustible des réacteurs avant dix ans. La décontamination complète de la centrale pourrait prendre quant à elle plusieurs décennies.
Il faudra en outre décontaminer les dizaines de milliers de tonnes d'eau emprisonnée dans la centrale depuis qu'elle y a été injectée pour refroidir les réacteurs au début de l'accident en pompant dans le Pacifique voisin. (Eric Faye pour le service français)
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