Un traité historique sur les déchets plastiques

Les négociations pour le premier traité international de réduction des déchets plastiques devraient aboutir en décembre à Busan, en Corée du Sud, malgré un calendrier serré et la complexité du sujet. Le diplomate uruguayen Luis Vayas Valdivieso, président du comité de négociation, a réaffirmé que l'objectif est de finaliser un traité juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique mondiale.

Les discussions se concentrent sur des mesures clés telles que la réduction obligatoire de la production de plastique vierge, le renforcement des règles de recyclage, et l'interdiction potentielle de certains polymères et composés chimiques dangereux. Des divergences subsistent entre les pays producteurs de pétrole, comme l'Arabie Saoudite, qui préfèrent axer les efforts sur le recyclage, et la "Coalition de la haute ambition", composée notamment de l'Union européenne, du Rwanda et du Pérou, qui exige des restrictions sur la production de plastique.

La production de plastique a doublé en 20 ans, et les prévisions de l'OCDE estiment qu'elle pourrait tripler d'ici 2060 si rien n'est fait. La pollution plastique touche chaque aspect de la vie, des océans aux montagnes, et des microplastiques sont même détectés dans le corps humain. Cependant, seulement 9 % de ce plastique est actuellement recyclé.

Le dernier round de négociations, prévu du 25 novembre au 1er décembre à Busan, sera crucial pour finaliser un traité avec des règles crédibles. Le texte de travail, encore en discussion, devrait être consolidé à partir de la semaine prochaine. M. Vayas Valdivieso a exprimé son optimisme, soulignant l'importance de ce traité pour le bien-être de la planète et la santé humaine.