France Vélo lance le "cyclescore" pour promouvoir des vélos plus responsables

Un nouveau système de notation, appelé "cyclescore", permet désormais d'attribuer un score environnemental et social aux vélos neufs. Ce score prend en compte l'utilisation de matériaux durables ainsi que les conditions de travail des employés, selon une annonce faite par la filière française du vélo.

La note environnementale est déterminée par plusieurs facteurs, tels que la composition du cadre (carbone ou acier), la provenance des composants (Chine ou Europe), et la disponibilité des pièces détachées. Par ailleurs, des critères sociétaux comme l'égalité femmes-hommes, l'inclusion des personnes en situation de handicap ou la formation d'apprentis influencent une autre note.

La moyenne des deux notes constitue le "cyclescore", classé de A à E, destiné à mettre en valeur les vélos respectant des standards élevés. Ce score a été présenté lors d'une conférence par "France Vélo", une nouvelle filière créée en juin par contrat avec l'État. Cette filière réunit les industriels, les collectivités locales et les usagers dans le but de promouvoir l'usage du vélo et de tripler la production nationale, visant deux millions de vélos fabriqués en France d'ici 2030, contre 645 000 en 2023.

Le "cyclescore", qui pourrait être déployé par plusieurs marques d'ici 2025, a été développé en partenariat avec l'Agence de l'environnement (Ademe) et l'Agence de normalisation (Afnor). Certaines marques, comme Nakamura, Cyfac et Les Clipains Salamandre, ont déjà obtenu des cyclescores A pour leurs modèles.

Certains acteurs de la filière suggèrent que les aides à l'achat de vélos soient conditionnées à l'obtention d'un bon cyclescore. De plus, un indice "France Vélo", qui donne une note de 5 sur 5, est attribué si le vélo est conçu, assemblé, peint et décoré en France, avec plus de 40 % de ses composants fabriqués localement. Cet objectif est ambitieux, compte tenu de la rareté et du coût élevé des cadres, roues et batteries produits en France.