Inde: une étude attribue de nombreux décès à la pollution aérienne

AFP

04/07/2024 | 425 mots | ENERGIE RECRUTE | ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
Inde: une étude attribue de nombreux décès à la pollution aérienne © Kristen Morith

La pollution aérienne aux particules fines est responsable d'environ 7% des morts dans dix grandes villes indiennes, estime une étude parue jeudi, soulignant que la mortalité reste élevée même parmi les métropoles relativement peu polluées.

"Nos résultats, qui se basent sur des données courant de 2008 à 2019 dans les principales villes indiennes, montrent qu'environ 7% des décès (sont) attribuables à une exposition quotidienne aux particules PM2,5", généralement qualifiées de particules fines, résume dans un communiqué Jeroen de Bont, l'un des principaux auteurs de l'étude parue dans le Lancet Planetary Health.

Les chercheurs se sont penchés sur dix grandes villes indiennes: Ahmedabad, Bangalore, Bénarès, Bombay, Calcutta, Delhi, Hyderabad, Madras, Pune et Shimla.

Ils ont examiné comment le nombre de morts se corrélait avec la quantité de particules fines observées dans chacune de ces villes, en utilisant des modélisations qui permettent de distinguer différentes sources de pollution aérienne comme les transports ou la combustion de déchets.

Comme seuil de pollution, ils retiennent la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qui il ne faut pas dépasser 15 microgrammes de PM2,5 par mètre cube.

Au total, ils estiment que 7,2% des décès sur la période étudiée, soit environ 33.000, étaient liées à l'exposition aux particules fines.

Le sujet est crucial en Inde, l'un des pays les plus exposés à la pollution à ces particules qui favorisent une série de pathologies allant des AVC au cancer du poumon.

Point notable, les décès liés à ces particules apparaissent déjà élevés dans les villes les moins polluées de la liste, comme Bombay et Calcutta.

Or si les autorités indiennes se fixent des objectifs d'amélioration de la qualité de l'air, elles retiennent un seuil bien plus élevé que celui de l'OMS: 60 microgrammes par mètre cube.

"En abaissant (ces) seuils et en les faisant respecter, on pourait sauver des dizaines de milliers de vies par an", estime Joel Schwartz, un autre auteur de l'étude.


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