OSLO, 5 juillet (Reuters) - Les producteurs de pétrole norvégiens ont menacé jeudi de décréter un "lock-out" des plateformes pétrolières dans l'espoir d'inciter le gouvernement à intervenir pour mettre fin à une grève qui plombe depuis bientôt deux semaines les exportations de brut norvégien.
Les 6.515 employés du secteur pétrolier réclament depuis le 24 juin des hausses de salaires, une meilleure rémunération des heures supplémentaires et le droit de partir à la retraite à 62 ans.
Les analystes s'attendent à ce que le gouvernement, qui a le pouvoir de contraindre les partenaires à accepter un règlement, intervienne pour empêcher un arrêt total de la production de pétrole, dont le ralentissement d'environ 13% a déjà poussé les prix à la hausse.
La Norvège est le huitième plus gros exportateur d'or noir au monde et la manne pétrolière représente un cinquième du PIB du pays.
"Le conflit est dans une phase de blocage et les demandes (des syndicats) ne sont pas raisonnables. Malheureusement, nous ne voyons pas d'autre solution que de décréter un lock-out", a indiqué l'association des producteurs de pétrole norvégiens dans un communiqué.
L'éventualité d'un arrêt de la production norvégienne a fait bondir le prix du Brent jusqu'à 102,34 dollars le baril, avant qu'il ne reflue autour de 101,17 dollars (+1,40%) à 17h10 GMT.
"Il est plus que probable que la grève se termine plus vite que prévu", estime Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
La société publique Statoil a estimé à 1,2 million de barils et 520 millions de couronnes norvégiennes (69 millions d'euros) ses pertes quotidiennes en cas de lock-out, ce qui devrait convaincre les autorités, qui ont jugé cette initiative "légitime", de mettre fin à la grève.
"Il semble que Statoil cherche à pousser le gouvernement à régler (le conflit)", commente un trader que le marché du pétrole de Mer du Nord.
Le gouvernement norvégien peut à tout instant mettre fin à une grève s'il considère qu'elle constitue une menace pour la sécurité ou pour les intérêts vitaux du pays, ce qu'il n'a pas hésité à faire par le passé pour préserver l'image d'exportateur fiable de la Norvège.
En 2004, lors d'un précédent mouvement social, il ne s'était écoulé qu'un seul jour entre le moment où les producteurs avaient décrété un lock-out et celui où le gouvernement était intervenu. (Vegard Botterli et Neijus Adomaitis, Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
OSLO, 10 juillet (Reuters) - Les employés du pétrole qui étaient en grève en Norvège depuis trois semaines ont repris le travail mardi au lendemain d'un accord de dernière minut...
OSLO, 10 juillet (Reuters) - Le gouvernement norvégien a imposé lundi soir un accord de dernière minute pour mettre fin à trois semaines de grève des employés des plateformes pétro...
OSLO, 24 juin (Reuters) - Les employés du secteur pétrolier vont se mettre en grève dimanche en Norvège, après la rupture dans la nuit des négociations entre syndicats et représent...
Le ministre de l'Intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello, considéré comme le numéro deux du pouvoir derrièr...
Le Royaume-Uni s’apprête à dire adieu au charbon, plus de 140 ans après l’ouverture de sa première centrale électrique au...
Les concentrations de méthane dans l'atmosphère ne cessent d'augmenter, à un rythme qui s'est même accéléré...