Le legs soviétique expose davantage au réchauffement climatique


02/06/2009 | 388 mots | ENERGIE RECRUTE | PÉTROLE, GAZ, CHARBON

Les dégâts à l'environnement laissés en héritage par l'URSS risquent de rendre les anciens pays soviétiques plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques, prévient la Banque mondiale. En cas de réchauffement excessif, des produits polluants piégés dans les sols risquent de s'écouler, et certaines infrastructures mal construites pourraient ne pas résister.

"L'impact du changement climatique en Europe et en Asie centrale sera plus fort que prévu en raison de l'héritage post-soviétique de mauvaise gestion environnementale et du mauvais état d'une bonne partie des infrastructures régionales", écrit la Banque mondiale.

"La mauvaise gestion environnementale de jadis aura peut-être les conséquences les plus dangereuses", peut-on lire dans ce rapport publié mardi pour la conférence de l'Onu sur le climat, qui se déroule du 1er au 12 juin à Bonn.

La baisse prévue du niveau de la mer Caspienne "signifie que la population entrera en contact avec des substances dangereuses - pesticides, arsenic - pour l'instant piégées dans les sédiments côtiers".

"De nombreux pays souffrent déjà d'inondations en hiver et de sécheresses en été, et l'Europe du Sud-Est comme l'Asie centrale risquent de graves pénuries d'eau", a prévenu Marianne Fay, directrice du Rapport 2010 de la Banque mondiale sur le développement.

En 2000, des inondations en Roumanie ont fait affluer de l'eau contaminée au cyanure, à cause de sites d'extractions d'or sur la Tiza et le Danube.

En Pologne, cinq millions d'habitants vivent dans des appartements qui, à défaut de rénovations, ne résisteront pas à des variations de température ou de précipitations, estime la Banque mondiale, selon laquelle il faudra de dix à vingt ans pour mener ces travaux. Fait inquiétant, la région englobant l'Europe de l'Est et la Turquie se réchauffe particulièrement vite. Les hausses de températures au cours du siècle dernier s'élèvent à 0,5°C dans le Sud et à 1,6°C en Sibérie.

"Des hausses globales de 1,6°C à 2,6°C sont à prévoir d'ici au milieu du siècle", prévient la Banque mondiale. En 2050, on estime que des pays comme la Hongrie ou la Pologne auront le même nombre de jours chauds, soit à plus de 30°C, que l'Espagne ou la Sicile aujourd'hui.

Alister Doyle


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