PARIS, 10 mai (Reuters) - EDF a annoncé jeudi une hausse de 6,3% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, la vague de froid qui s'est abattue sur la France au début de l'année ayant dopé la demande et les prix de l'électricité.
En données organiques - hors effets de changes et de périmètre - la croissance ressort à 6,5%.
Le premier producteur mondial d'électricité nucléaire a également confirmé pour 2012 son objectif de production, celui d'un dividende au moins égal aux 1,15 euro par action versés au titre de l'exercice 2011 et les perspectives de son plan 2011-2015.
"La croissance de notre chiffre d'affaires au premier trimestre est le résultat d'une bonne performance du parc nucléaire en France, permettant de confirmer nos objectifs de production pour 2012 compris entre 420 et 425 (térawatts heures)", a déclaré le PDG d'EDF, Henri Proglio, dans un communiqué.
"Ce résultat reflète aussi la forte mobilisation de l'ensemble de nos moyens de production lors de la vague de froid, et en particulier une amélioration sensible de la production hydraulique malgré des conditions climatiques peu favorables", a-t-il ajouté.
Au premier trimestre, le chiffre d'affaires est ressorti à 20,83 milliards d'euros, contre 19,6 milliards un an plus tôt.
PICS DE DEMANDE EN FÉVRIER
La France a connu une vague de froid exceptionnellement longue et rigoureuse fin janvier et durant la première quinzaine de février. Selon Météo France, elle correspond à la cinquième vague de froid la plus importante depuis 1947.
Durant les treize premiers jours de février, les températures moyennes ont ainsi atteint un niveau particulièrement bas, descendant jusqu'à 11°C en dessous des normales saisonnières.
Le froid a propulsé la demande en électricité à des niveaux sans précédent les 7 et 8 février, entraînant les prix dans leur sillage.
La production d'électricité nucléaire au premier trimestre a reculé de 0,7% par rapport à la même période l'an dernier, caractérisée "par une disponibilité exceptionnelle".
Sur l'ensemble de 2011, les 58 réacteurs nucléaires d'EDF ont affiché une capacité disponible de 80,7%, contre un objectif initial de 78,5%.
"Les résultats d'EDF s'inscrivent au-dessus de nos attentes", a déclaré un analyste sous couvert d'anonymat. "Les résultats en France sont en ligne avec ce que nous anticipions en raison de la bonne disponibilité du nucléaire et de la hausse des prix, mais la surprise vient des résultats internationaux du groupe."
Le chiffre d'affaires du groupe en France a augmenté de 5,1% en données organiques à 12,46 milliards d'euros. A l'international, il a baissé de 1,3% en organique au Royaume-Uni, à cause de l'arrêt non programmé de deux centrales, mais il a grimpé de 18,6% en Italie, où le groupe a finalisé la prise de contrôle d'Edison au premier trimestre, et il a progressé de 10,8% sur les autres marchés.
EDF avait dévoilé fin juillet des objectifs moyen terme attendus de longue date par le marché, notamment une croissance annuelle moyenne de son Ebitda de 4 à 6% à périmètre et changes constants et une croissance annuelle moyenne de 5 à 10% de son résultat net courant.
EDF Energies Nouvelles, la filiale d'énergies renouvelables, a affiché une croissance organique de 9,5% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, grâce à la mise en service de nouvelles capacités en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu'à un ensoleillement favorable dans tous les pays où la division est présente.
Avant cette publication, l'action EDF a clôturé jeudi en hausse de 2,95% à 16,38 euros. Depuis le début de l'année, le titre a perdu plus de 10%, après une chute de près de 39% en 2011. (Gilles Guillaume, avec Muriel Boselli et Valérie Parent, édité par Marc Angrand)
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