L'électricien public français a en outre indiqué dans un communiqué que son Ebitda (résultat brut d'exploitation), à périmètre et taux de change constants, devrait être "avec un climat hivernal normal" proche en 2009 de celui réalisé en 2008, hors impact TaRTAM (un tarif spécifique de l'électricité pour certaines entreprises).
Auparavant, il tablait sur une croissance modérée de son Ebitda en 2009 à périmètre et taux de change constants et prévoyait que son résultat net hors éléments non récurrents ne progresserait pas par rapport à 2008 compte tenu de son programme d'investissements.
"Au cours du quatrième trimestre et particulièrement depuis fin octobre, le parc nucléaire en France a connu plusieurs arrêts fortuits, liés en particulier à des équipements (générateurs de vapeur, alternateurs) dont le remplacement était nécessaire et déjà programmé pour partie dès 2010", a souligné le groupe.
"Ces arrêts, qui affectent l'objectif d'amélioration de disponibilité du parc pour l'année, conduisent désormais à attendre une production nucléaire de l'ordre de 390 TWh (térawattheures) en 2009."
"Le résultat net courant, en recul au 1er semestre, devrait enregistrer un retrait plus accentué sur l'ensemble de l'exercice, essentiellement du fait de la moindre production nucléaire de fin d'année", a précisé EDF.
Le résultat net courant du groupe avait reculé de 5,5% au premier semestre.
EDF a cependant souligné qu'en tenant compte de l'intégration de British Energy, son Ebitda publié devrait s'inscrire en "croissance sensible" par rapport à 2008, tandis que le résultat net part du groupe devrait être "en progression significative".
OBJECTIF DETTE/EBITDA MAINTENU
Le groupe confirme en outre son objectif de maintien d'une "notation forte", avec un ratio dette nette/Ebitda compris entre 2,5 et 3 fois "avant l'amélioration attendue des ratios résultant du programme de cessions annoncé".
La dette nette d'EDF s'élevait à 36,8 milliards au 30 juin, contre 18,2 milliards un an auparavant et 24,5 milliards à la fin 2008, une hausse qui reflète le financement des acquisitions, dont celle de British Energy.
EDF a engagé un programme de cessions qui devrait alléger son endettement financier net d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010. Dans ce cadre, il a annoncé début octobre la mise en vente de ses réseaux de distribution d'électricité au Royaume-Uni, une opération dont le groupe espère obtenir plus de 4 milliards d'euros.
"L'impact total des grèves et des arrêts (de réacteurs) signifie environ 300 à 400 millions d'euros de moins sur l'Ebitda en 2009, mais nous nous attendons à un redressement en 2010", a déclaré Eric Lopez, analyste chez Bank of America-Merril Lynch.
"La production d'EDF va être réduite à 390 TWh cette année contre 425 en temps normal, ce qui signifie que le groupe doit acheter sur le marché de l'électricité d'origine thermique, chère, au lieu de compter sur son propre parc nucléaire, moins coûteux," a-t-il ajouté.
Vers 10h20, le titre EDF reculait de 0,28% à 37,845 euros, tandis que le CAC 40 <.FCHI> perdait 0,5%.
PROGLIO NOMMÉ LE 25 NOVEMBRE
Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 48.336 millions d'euros au 30 septembre, enregistrant une croissance organique de 2,9%. Ce chiffre est conforme aux attentes de cinq analystes sondés par la rédaction de Reuters, qui anticipaient en moyenne des ventes de 48.407 millions d'euros.
EDF note que ses performances opérationnelles au 30 septembre "étaient en progression et en ligne avec les objectifs de résultats annoncés pour l'exercice".
"Les bonnes performances de l'International et des Autres Activités ont tiré la croissance organique de l'Ebitda du groupe. Elles ont compensé la moindre performance en France, marquée par les tempêtes de début d'année, les répercussions sur la production nucléaire des mouvements sociaux du printemps et une hausse modérée des tarifs au mois d'août 2009 dans un contexte de tension sur les charges opérationnelles."
EDF changera de direction le 25 novembre, l'actuel P-DG de Veolia Environnement Henri Proglio devant à cette date être nommé officiellement à la tête du groupe en remplacement de Pierre Gadonneix.
Benjamin Mallet, Nina Sovich, Dominique Rodriguez
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