Brésil et GB invités à Cancun à débloquer le désaccord sur Kyoto


06/12/2010 | 401 mots | ENERGIE RECRUTE | PÉTROLE, GAZ, CHARBON

Les participants aux discussions des Nations unies sur le climat, à Cancun, ont demandé dimanche au Brésil et à la Grande-Bretagne de contribuer à sortir de l'impasse sur l'avenir du protocole de Kyoto tandis que le Mexique, pays hôte, affichait un optimisme prudent.

"Les conditions sont en place pour parvenir à un ensemble de décisions large et équilibré", a déclaré la ministre mexicaine des Affaires étrangères Patricia Espinosa lors d'une réunion avec plusieurs ministres de l'Environnement.

"Cependant, l'issue positive que réclament nos sociétés n'est toujours pas complète", a-t-elle ajouté.

Les discussions de Cancun qui ont pour objectif la création d'un nouveau fonds pour le climat afin d'aider les pays pauvres et la création d'un mécanisme de partage des technologies propres.

Espinosa a indiqué qu'elle faisait appel à l'aide des ministres de l'Environnement intervenant par binômes regroupant pays riche et pays pauvre.

La Grande-Bretagne et le Brésil s'efforceront ainsi de réduire les profondes divisions opposant pays riches et pays pauvres à propos du protocole de Kyoto. Cet accord oblige près de 40 pays développés à réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% sous leur niveau de 1990.

Le Japon, la Russie et le Canada se sont déclarés déterminés à ne pas signer de prolongation de cet accord et ils ont réclamé un nouveau traité, plus large, qui engagerait aussi les pays émergents.

La Chine, l'Inde et d'autres pays en développement font valoir que les pays riches ont émis la plupart des gaz à l'effet de serre dégagés depuis la Révolution industrielle et qu'ils doivent proroger Kyoto avant que les pays pauvres puissent se joindre aux efforts.

Ces divergences ont dominé les discussions.

Espinosa a indiqué que la Suède et Grenade se pencheraient sur les objectifs à long terme de ralentissement du changement climatique et que l'Espagne et l'Algérie s'efforceraient de réduire les divergences sur la manière d'aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique.

L'Australie et le Bangladesh travailleront sur le financement et la technologie tandis que la Nouvelle Zélande et l'Indonésie étudieront sur d'autres questions relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

"Cela nous donne une bonne base de travail", s'est félicitée la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard.

(Nicole Dupont pour le service français)


Newsletter d'actualités énergie et environnement

Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter énergie et environnement hebdomadaire !

Dans la même thématique :


13/12/2010 | ENERGIE RECRUTE | Pétrole, Gaz, Charbon

La conférence de Cancun sur le climat a accouché samedi d'un plan limité de lutte contre le changement climatique et renvoie à plus tard les discussions sur le protocole de Ky...

Lire aussi :


23/10/2024 | ENERGIE RECRUTE | Pétrole, Gaz, Charbon

Le ministre de l'Intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello, considéré comme le numéro deux du pouvoir derrièr...


18/09/2024 | ENERGIE RECRUTE | Pétrole, Gaz, Charbon

Le Royaume-Uni s’apprête à dire adieu au charbon, plus de 140 ans après l’ouverture de sa première centrale électrique au...


Climat: toujours plus de méthane dans l'atmosphère malgré les promesses
10/09/2024 | ENERGIE RECRUTE | Pétrole, Gaz, Charbon

Les concentrations de méthane dans l'atmosphère ne cessent d'augmenter, à un rythme qui s'est même accéléré...