A bord du brise-glace KV Svalbard des garde-côtes norvégiens, Ban a navigué pendant deux heures à travers une épaisse mer de glace avant de croiser un navire de recherche à environ mille kilomètres de pôle Nord, au-delà du 80e parallèle.
Ban Ki-moon a ensuité débarqué sur la banquise et rencontré des scientifiques qui lui ont expliqué comment ils mesuraient l'épaisseur de la calotte glaciaire, la température et d'autres paramètres pour tenter de comprendre pourquoi ces dernières années la banquise a dérivé de l'Océan arctique pour fondre dans l'Océan atlantique relativement plus chaud.
La fonte de la calotte glaciaire de l'Arctique obéit à un rythme plus rapide que celui prévu par les scientifiques. Avant 2050, elle pourrait totalement disparaître l'été.
Le phénomène est d'autant plus spectaculaire qu'il s'entretient lui-même. En fondant, la glace met au jour des portions d'océan plus sombres qui absorbent plus d'énergie solaire et accélèrent le changement climatique.
Le secrétaire général de l'Onu a estimé que l'Arctique était le "ground zero" des recherches sur le climat, allusion aux décombres des tours jumelles du World Trade Center de New York détruites par les attentats du 11 septembre 2001.
"Ici, sur la glace polaire, je ressens la puissance de la nature et en même temps je devine sa vulnérabilité", a déclaré Ban. "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les glaces de l'Arctique.
"C'est la responsabilité qui incombe aux dirigeants mondiaux et nous comptons sur leur engagement", a-t-il déclaré mardi soir.
FIXER UN CADRE À COPENHAGUE
Le secrétaire général de l'Onu a également souhaité que la centaine de dirigeants qui participeront aux discussions sur le climat en septembre à New York "montrent la voie" et redonnent un élan aux négociations avant le sommet de Copenhague.
Dans la capitale danoise, les dirigeants de la planète tenteront de s'entendre sur un prolongement du protocole de Kyoto qui fixe les limites des émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2012.
Toutefois, la conclusion d'un accord reste incertaine tant que les pays industrialisés ne seront pas parvenus à s'entendre avec les nations en voie de développement, en tête desquelles figurent la Chine et l'Inde.
Ban Ki-moon a affirmé "travailler dur" pour convaincre les dirigeants occidentaux d'accepter de réduire d'au moins 25% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990.
"Il faut conclure un accord à Copenhague. C'est un devoir", a-t-il dit, admettant toutefois que les discussions prévues du 7 au 18 décembre pourraient fixer un cadre général mais ne résoudraient pas tous les problèmes.
"Je ne m'attends pas à ce que nous parvenions à tomber d'accord sur tous les détails à Copenhague, il y a trop peu de temps", a-t-il dit.
Par ces déclarations, Ban a paru chercher à reprendre l'initiative et offrir une image dynamique de son rôle de secrétaire général de l'Onu. Un diplomate norvégien a provoqué la surprise récemment en accusant le diplomate sud-coréen de manquer d'autorité et mettant en garde contre le risque d'un possible échec du sommet de Copenhague. Pierre Sérisier
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