Le géant énergétique norvégien Equinor (ex-Statoil) a revu lundi en hausse les réserves de Johan Sverdrup, un gisement géant de la mer du Nord impliquant aussi le français Total, et a révisé en baisse ses coûts de développement.
Plus gros gisement découvert au large de la Norvège depuis les années 1980, Johan Sverdrup contient entre 2,2 et 3,2 milliards de barils équivalent-pétrole contre une fourchette de 2,1 à 3,1 milliards de barils équivalent-pétrole retenue dans les prévisions précédentes, a annoncé Equinor dans un communiqué.
Les coûts de développement ont aussi été de nouveau révisés en baisse, de 6 milliards de couronnes cette fois-ci, à 127 milliards de couronnes (13,1 milliards d'euros). En 2015, les estimations initiales de coûts prévus étaient d'environ 210 milliards.
"Le projet va créer encore plus de valeur et aura des retombées encore plus grandes que prévu auparavant", s'est félicité le directeur général d'Equinor, Eldar Saetre, dans un communiqué.
Outre le géant norvégien qui en détient un peu plus de 40%, Johan Sverdrup regroupe le suédois Lundin (22,6%), la société d'État norvégienne Petoro (17,36%), Aker BP (près de 11,6%) et Total (8,4%).
Le mastodonte français s'est invité dans ce gigantesque projet via le rachat l'an dernier danois de Maersk Oil pour 7,45 milliards de dollars.
Le gisement doit entrer en exploitation en novembre 2019 dans sa première phase, avec une deuxième phase prévue au quatrième trimestre 2022.
Avec une production qui atteindra, à son apogée, 660.000 barils par jour, il devrait être rentable avec un cours du baril inférieur à 20 dollars, selon Equinor.
"Les coûts de développement de l'intégralité de Sverdrup ont été réduits de plusieurs dizaines de milliards de couronnes, le calendrier est tenu et les réserves sont de surcroît revues en hausse", a commenté le ministre norvégien du Pétrole et de l'Énergie, Terje Søviknes, qui a reçu le plan de développement de la deuxième phase lundi.
"C'est impressionnant pour un projet de cette taille et une bonne nouvelle pour l'entreprise Norvège", a-t-il ajouté dans un communiqué.
La construction des infrastructures de Johan Sverdrup devrait mobiliser 150.000 emplois entre 2015 et 2025, et le gisement devrait sur sa durée de vie abonder les caisses de l'État à hauteur de 900 milliards de couronnes.
Le gigantesque projet a redonné vie à la mer du Nord, où les réserves d'hydrocarbures commencent à s'amenuiser, et permettra à la Norvège, principal producteur de pétrole d'Europe de l'Ouest, de contrecarrer le déclin mécanique de sa production.
En milieu de matinée, les actions Equinor et Aker BP prenaient respectivement 1,02% et 1,53% à la Bourse d'Oslo. À Paris, le titre Total gagnait quant à lui 0,67%.
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