Le Kenya, invoquant les sanctions, renonce à acheter du brut iranien

NAIROBI, 4 juillet (Reuters) - Le Kenya, invoquant l'embargo international frappant l'Iran, est revenu sur un accord signé avec Téhéran prévoyant l'importation de quatre millions de tonnes de brut iranien par an, a annoncé mercredi le ministère de l'Energie à Nairobi.

Lundi, au surlendemain de l'entrée en vigueur des sanctions européennes contre le pétrole iranien, un haut responsable du ministère kényan avait créé la sensation en annonçant la signature en juin d'un contrat d'importation pouvant atteindre 80.000 barils de pétrole par jour.

"Nous avions signé un accord de principe mais celui-ci est abrogé", a déclaré à Reuters Patrick Nyoke, secrétaire général du ministère de l'Energie. "Il existe un embargo frappant le pétrole iranien et nous ne voulons pas être mêlés aux subtilités des questions entre gouvernements".

En début de journée, la Grande-Bretagne avait invité son ancienne colonie d'Afrique de l'Est à revenir sur cet accord au moment où la communauté internationale accentue ses pressions sur Téhéran à propos de son programme nucléaire.

Le Kenya, première économie d'Afrique de l'Est, est un allié stratégique des Occidentaux dans la lutte contre les radicaux islamiques dans la Corne de l'Afrique, notamment en Somalie voisine. (Richard Lough et Duncan Miriri, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser)