Tokyo temporise sur la relance de réacteurs nucléaires

TOKYO, 3 avril (Reuters) - Le gouvernement japonais a besoin de davantage de temps pour décider d'une éventuelle relance de deux réacteurs nucléaires de la centrale d'Ohi située à Fukui, dans l'ouest du Japon, a annoncé mardi le ministre du Commerce Yukio Edano.

Les tranches n°3 et n°4 de la centrale d'Ohi, qui appartiennent à la compagnie électrique du Kansai, sont les premières à avoir été arrêtées après la catastrophe de Fukushima, en mars 2011. Leur remise en service était conditionnée à la réussite de tests de résistance simulés par ordinateur.

"Le Premier ministre (Yoshihiko Noda) m'a demandé d'établir une norme de sécurité qui tienne compte de l'analyse des causes de la crise (de Fukushima), même si elle est provisoire", a déclaré le ministre, s'adressant à la presse mardi soir.

"Il faudra un peu de temps pour que l'opinion et les habitants du secteur comprennent. Evidemment, la lenteur n'est pas une bonne chose, mais la précipitation non plus", a-t-il poursuivi.

L'agence de sûreté nucléaire doit présenter la nouvelle norme à l'occasion d'une nouvelle réunion ministérielle dont la date n'a pas été fixée, a ajouté Edano. Selon l'agence Kyodo, elle devrait avoir lieu dans la semaine.

Sur les 54 réacteurs du Japon, 53 ont été mis à l'arrêt après la catastrophe de Fukushima. Pour compenser, les producteurs d'électricité ont augmenté l'an dernier leur consommation de gaz naturel de 25% et celle de pétrole brut de 150%. (Mayumi Negishi; Eric Faye et Jean-Philippe Lefief pour le service français)