PARIS, 13 février (Reuters) - EDF affiche la plus forte hausse du CAC 40 lundi en Bourse de Paris, dopé par des déclarations du gouvernement - rapport d'experts à l'appui - en faveur d'une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires françaises.
Vers 12h10, le titre affiche un gain de 2,86% à 18,495 euros, alors que l'indice CAC 40 avance de 0,5% et que son indice sectoriel européen progresse de 1%.
"Le marché réagit favorablement à la confirmation que le gouvernement est en faveur d'une extension de la durée de vie des 58 centrales nucléaires existantes et pour la création de nouvelles unités", souligne Emmanuel Turpin, analyste du secteur chez Morgan Stanley à Londres.
Le ministre de l'Industrie Eric Besson a déclaré dimanche que Nicolas Sarkozy avait décidé de prolonger la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans pour permettre à l'économie de disposer d'une énergie bon marché. (voir )
Le gouvernement s'appuie sur un rapport d'expert, publié lundi, selon lequel le coût de l'électricité va augmenter au cours des prochaines décennies quelle que soit la politique énergétique adoptée en France, mais le nucléaire restera l'option la moins coûteuse, surtout si la durée de vie des centrales est prolongée jusqu'à 60 ans.
"Ce rapport tranche avec les programmes d'autres partis comme le PS et Europe Ecologie-Les Verts, qui ont déclaré être en faveur d'une réduction de la place du nucléaire en France", note Emmanuel Turpin.
Il estime que le titre devrait connaître une période de volatilité d'ici à l'élection présidentielle en fonction de l'évolution des sondages, les deux principaux candidats, François Hollande et Nicolas Sarkozy ayant clairement affirmé des positions fortement opposées sur la question du nucléaire.
L'action EDF avait chuté en novembre dernier à la suite de l'accord entre socialistes et écologistes prévoyant notamment l'arrêt de réacteurs nucléaires d'ici 2025.
Les analystes soulignent toutefois que le gouvernement, quel qu'il soit, devra obtenir le feu vert de l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) pour prolonger la durée de vie des centrales.
En revanche, le renforcement du partenariat dans l'uranium entre EDF et Areva (+4,05% à 19,145 euros) annoncé vendredi a peu d'impact sur EDF, en l'absence de détails financiers concernant cet accord, estiment les analystes.
Le titre, sérieusement fragilisé depuis l'accident de la centrale japonaise Fukushima de mars 2011 qui a entraîné une remise en question du nucléaire en Europe, a perdu 39% l'an passé. (Juliette Rouillon, édité par Cyril Altmeyer)
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