MEAUX, Seine-et-Marne, 11 novembre (Reuters) - Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a exhorté vendredi François Hollande à arrêter les négociations entre socialistes et écologistes sur le nucléaire, s'attirant les foudres des protagonistes des pourparlers.
Les pourparlers entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) en vue d'un éventuel accord électoral en 2012 butent sur la question du nucléaire, auquel les Verts veulent mettre fin alors que le candidat socialiste à la présidentielle ne souhaite que réduire la part de l'électicité produite à partir de l'atome de 75% aujourd'hui à 50% d'ici à 2025.
"Au nom de la France, je demande à François Hollande d'arrêter de négocier avec les Verts sur le nucléaire", a déclaré Jean-François Copé en marge de la commémoration de l'Armistice de 1918, se disant "très inquiet".
Le "patron" de l'UMP a fait référence aux propos du PDG d'EDF qui a déclaré cette semaine que l'abandon du nucléaire mettrait en péril un million d'emplois en France.
François Hollande dispose grâce à ces chiffres du "meilleur prétexte pour interrompre dans l'intérêt de la France ces discussions stériles avec les Verts qui n'ont rien d'écologique (...), qui sont proches de l'extrême-gauche", a-t-il dit.
"On est en train de négocier entre Verts et socialistes sur le dos des Français des pourcentages de réduction de part du nucléaire comme si on négociait des pourcentages de voix en fonction des sièges des différentes circonscriptions."
Socialistes et écologistes ont vivement réagi.
Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EELV, a dénoncé cette pression exercée par le parti majoritaire.
"Au nom de quelle France parle M. Copé ? Au nom de quels intérêts attaque-t-il ainsi les écologistes ?", a-t-elle demandé dans un communiqué.
"Le secrétaire général de l'UMP traduit ainsi la panique qui saisit aujourd'hui les apôtres de la pensée unique qui ont dicté la politique énergétique de la France depuis quarante ans. M. Copé évoque l'alibi national pour préserver les intérêts de quelques-uns", a-t-elle ajouté en dénonçant les "mensonges" et les "chiffres manipulés" d'Henri Proglio.
Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS, a estimé que la majorité devrait plutôt ordonner à son aile droite de cesser le rapprochement entamé selon lui avec le Front national de Marine Le Pen et ses thèses.
"Il est plus utile pour la France de dialoguer avec les Verts qu'avec le Front National", a-t-il dit dans un communiqué. (Yves Clarisse)
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