Areva T&D: Estrosi se dit attentif au volet social des projets

Le japonais Toshiba <6502.T>, le tandem français Alstom -Schneider Electric et l'américain General Electric ont déposé lundi une offre ferme pour racheter la filiale transmission et distribution (T&D) du leader français du nucléaire.

"Il faut maintenant examiner ces offres en détail. Le gouvernement comme Areva sera très attentif d'une part au prix proposé et d'autre part à la qualité des projets industriels et sociaux", a déclaré Christian Estrosi lors de la séance des questions orales de l'Assemblée nationale.

"Avec (la ministre de l'Economie) Christine Lagarde, nous regardons avec beaucoup d'attention si tel ou tel projet garantit mieux que les autres le maintien de l'emploi et des sites industriels en France comme en Europe", a-t-il ajouté.

Détenu à près de 91% par l'Etat français, le groupe souhaite vendre T&D dans le cadre d'un plan de financement, ses besoins étant estimés à 11 milliards d'euros d'ici à 2011. Ce plan prévoit également l'entrée de partenaires au capital du groupe de nucléaire, à hauteur de 15%, par le biais d'une augmentation de capital.

Christian Estrosi a estimé de son côté à neuf milliards d'euros les besoins d'investissement d'Areva.

La direction d'Areva a également fait savoir à plusieurs reprises qu'elle serait particulièrement attentive aux aspects industriel et social des offres.

Areva T&D emploie près de 31.000 personnes, dont 5.500 en France.

De ce point de vue, le projet d'Alstom-Schneider, visant à se partager T&D, a été vivement critiqué par les syndicats et des dirigeants de la filiale.

Jean-Michel Bélot,Cyril Altmeyer